Forge

Site industriel emblématique de la Ville et du Nord de la Meuse, la fondation de la forge remonte à l'Ancien Régime et plus précisément en 1776, initiative du Prince de Condé, seigneur de Stenay, et de l'entrepreneur Charles Henri Alphonse BOUDET.
L'activité s'est maintenue pendant quasiment 230 ans et le site dorénavant désaffecté représente un enjeu majeur pour Stenay.

La Fusion Electrique a été la dernière société présente sur le site et a définitivement cessé son activité en 2005.

Elle avait succédé à la Fonderie d’Acier de Lorraine, à la Fonderie d’Acier de Stenay, la Société Métallurgique de la Meuse avant elles.

Elle marque la fin de la présence métallurgique à Stenay, initiée au 18ème siècle.

La propriété s’étend sur 11 ha, dont 7 ha ont été aménagés pour la production et ses activités annexes.

La Ville a acheté le parc et l’ex-Maison de Maîtres de Forges (aujourd’hui Centre Social et Culturel) en 1988.

La friche de la Fonderie est un enjeu à part entière, sur lequel la Ville, en lien avec l’Etablissement Public Foncier Grand Est, s’engage sur une destination future. Une première pré-étude avait été lancée peu de temps après la cessation d’activité définitive.

Si la partie des bâtiments les plus anciens qui ferment le site côté Parc ont vocation à être conservés pour une réutilisation future, l’ensemble des bâtiments industriels, très dégradés, marqués par de la présence d’amiante et reposant sur des sols pollués devront être déconstruits.

Les sols les plus pollués devront être évacués, et des techniques de confinement, associées à des techniques de phyto remédiation, sont les pistes de traitement à privilégier.

La proximité immédiate de sites à fort enjeu environnemental (Natura 2000) ou encore la présence d’une importante colonie de chiroptères dans les tunnels nécessiteront une intervention adaptée.

Après plusieurs études techniques, mais aussi deux études de destination sur ces 15 dernières années, l’EPFGE a acquis le site auprès du liquidateur judiciaire en 2020.

Les premiers travaux devraient démarrer en 2024, après obtention de toutes les autorisations administratives et la signature d’une convention de travaux avec l’EPFGE, maître d’ouvrage.

La commune bénéficiera des crédits de l’Etat et de la Région dédiés aux politiques de reconquête des friches industrielles portées par l’EPFGE.

A ce jour, un possible accueil de parc photovoltaïque de 4 à 5 ha est à l’étude.

L’orientation retenue pour les bâtiments les plus anciens (au Nord) est

  • D’une part l’accueil en lien avec la présence du Centre Social et Culturel, d’activités de l’Economie Sociale et Solidaire
  • D’autre part des activités en lien avec le tourisme et les loisirs, associant présence de l’eau (Canal, Meuse, forte valeur environnementale) et développement du vélotourisme et plus généralement du slow tourisme. Ce site pourrait devenir une halte appréciée pour les futurs utilisateurs de la Véloroute « la Meuse à vélo » et de la future Voie Verte, permettant de parcourir la Vallée de la Meuse, de sa source à son embouchure.

Un projet au long cours, exigeant en ingénierie et en financements, pour lequel la commune s’est engagée avec détermination et volontarisme. Un enjeu d’avenir !