Histoire de la commune

L’origine de notre ville remonte sans aucun doute à la préhistoire, avec l’établissement d’un premier peuplement au bord de la Meuse, qui restera une voie de passage essentielle, mais aussi au pied de terrasses alluviales et à proximité de prairies naturelles, de terres labourables et de vastes forêts.

Avant de s’appeler Stenay, la ville porta longtemps le nom de Sathenay. Le héraut Vermandois, dans son armorial des années 1275-1285, signale un chevalier nommé «Lermite de Sathenay», dont le blason est : palé d’argent et de gueules de 6 pièces Blason de Lermite de SATHENAY : palé d'argent et de gueules de 6 pièces

 

De Sathenay à Stenay :

  • En 1552, dans ses commentaires des “dernières guerres en la Gaule Belgique”, François de Rabutin parle aussi de «la ville de Sathenay (autrement par le langage corrompu appelée Astenay)»… “Sathenay où il n’y avait ni artillerie ni munitions, soldats ni garnison aucune pour le roi que les habitants et un capitaine”… Il signale l’importance de son pont sur la Meuse.
  • 1591. Turenne prend par surprise Stenay que Charles III tente vainement de reconquérir lors de deux sièges successifs. Une fois la paix signée (traité de Folembray, 1595), la ville sera restituée aux Lorrains, au début de 1596.
  • 1608-1632. Construction de la citadelle de Stenay, « une des plus belles et des plus régulières de la frontière, » sous le gouvernement de Simon II de Pouilly.
  • 1632. Louis XIII, à Liverdun, contraint le duc Charles IV de Lorraine à signer un traité donnant pour 4 quatre ans Stenay à la France, ainsi que les places fortes, toutes proches, de Dun et Jametz. En fait, la ville restera occupée pour toujours par les Français… avec, comme premier gouverneur, le comte de Lambertye, puis, en 1634, le comte de Charost.
  • 1641. Traité de Saint-Germain : le duc de Lorraine, Charles IV, cède à la France Clermont, Jametz, Dun et Stenay (ces trois dernières villes, situées en lisière d’Argonne, seront données en apanage à Condé en 1648, ainsi que tout le Clermontois).
  • 1654 : 28 juin. Au bout de 32 jours de siège par l’armée française, dirigé par Abraham de Fabert d’Esternay (Vauban y fait ses premières armes, et y sera blessé deux fois 13), Stenay sera reprise par Louis XIV à Condé, révolté de la Fronde.
  • 1659. Par le traité des Pyrénées, Louis XIV redonne à Condé ses titres et ses biens : le Clermontois confisqué retourne au prince, ainsi que Stenay.
  • “M. de La Moussaye avait acheté la belle terre de Quintin en Bretagne du duc de La Trémoille son beau-frère, dont son fils porta le nom, qui était frère aîné de M. de La Moussaye, lieutenant général et attaché à M. le Prince, dans le parti duquel il mourut gouverneur de Stenay sans avoir été marié.” Mémoires de Saint Simon, Tome 2 Chapitre 5, 1697.
  • Chef-lieu de district de 1790 à 1795, la ville fut conquise par François Sébastien de Croix de Clerfayt en 1792.

 

Médaille de la bataille de Stenay par Mauger. La bataille qui eut lieu en 1654 fut frappée en médaille seulement en 1702. Description avers : Tête de Louis XIV jeune à droite, au-dessous signature MAVGER F.Description revers : La France debout, la main droite appuyée sur un bouclier fleurdelisé. Devant elle, à genoux, la ville de Stenay, sous les traits d’une femme couronnée de tours et prosternée sur l’écusson de la ville. Avec la légende : URBIUM GALLICARVM AD MOSAM SECURITAS. STENAEVM CAPTUM M.DC.LIIII

Première Guerre mondiale

Le , elle est la dernière ville reprise par les Alliés lorsque la 89e division d’infanterie américaine du général William M. Wright (en) la délivre quelques heures avant que l’armistice entre en vigueur14. Cette division perd 365 hommes en majorité sous le feu de l’artillerie de l’armée impériale allemande. La raison invoquée par Wright pour l’attaque était que « La division était au front depuis très longtemps sans disposer d’installations de lavage convenables, et qu’il s’était avéré que si Stenay était laissé aux mains de l’ennemi, [les] troupes ne pourraient pas profiter des installations qui s’y trouvaient probablement. »15

Source wikipédia